Histoires de réussite

Voici Sandra – prendre soin d’un parent vieillissant

Par décembre 17, 2018 No Comments

On dit souvent que ça prend un village pour élever un enfant, mais qu’en est-il de nos parents âgés? Avec une population canadienne prenant rapidement de l’âge, le poids ressenti et anticipé devient une réalité concrète pour tous.

En 2016, pour la première fois dans l’histoire du pays, le nombre de Canadiens âgés de plus de 65 ans a dépassé celui des jeunes de moins de 14 ans. Et d’ici 2036, avec le vieillissement de la génération des baby-boomers, les personnes âgées formeront le quart de la population. À mesure que ces données démographiques évoluent, les enfants de parents âgés doivent de plus en plus prendre en charge ces derniers. En fait, 44 % des aidants naturels canadiens déclarent s’occuper à la fois d’un parent âgé et d’un enfant.

Des coûts financiers et émotionnels

Le coût de cette situation est estimé à environ 33 milliards de dollars par an : perte de revenus, vacances annulées en plus des dépenses non couvertes par les programmes gouvernementaux. Mais il existe aussi un coût difficilement quantifiable : le coût psychologique. En effet, 60 % des individus prenant soin d’un parent signalent divers troubles psychologiques dus aux responsabilités : dépression, anxiété, troubles du sommeil, etc.

Les familles peuvent-elles, alors, faire quelque chose afin de se préparer à cette éventualité? Où est ce « village » qui aide à prendre soin des personnes âgées? Autrement dit, qui s’occupe des aidants naturels?

Le quotidien difficile d’une famille

Sandra a pris conscience de cet éventuel fardeau lorsque sa mère est décédée de manière inattendue. « Nous avions toujours pensé que maman et papa prendraient soin l’un de l’autre en vieillissant », dit-elle. « Soudainement, l’avenir de papa paraissait très différent. »

Sandra et son frère ont commencé à s’inquiéter de l’état psychologique de leur père. « Il était triste et se sentait seul, il tournait en rond dans leur grande maison », dit Sandra. « Nous lui rendions visite à tour de rôle, mais c’était difficile pour nous aussi; chaque recoin nous rappelait maman. »

Toute la famille a alors commencé à réfléchir à ce qui se passerait si la santé du père de Sandra commençait à se détériorer. « Au début, personne ne voulait en parler », se souvient Sandra. « On se sentait tous coupables, chacun dans notre coin, d’entrevoir cette idée. »

C’est finalement le père de Sandra qui a brisé la glace. « Un jour, au cours d’un déjeuner, il a simplement souri et dit “J’ai l’intention de rester parmi vous longtemps… qu’est-ce que vous allez faire de moi?” ». La famille a alors enfin pu discuter. Disposait-il d’assez d’argent pour vivre? Allaient-ils vendre la maison? À quoi son nouvel avenir allait-il ressembler?

Faire le premier pas

Au début, Sandra ne savait pas trop par où commencer. Son père était en bonne santé et la question de soins ne semblait pas être une priorité. Malgré cela, elle a contacté un spécialiste en information sur la santé (un programme complémentaire aux avantages sociaux proposés par son employeur) afin d’avoir un autre avis. « Je pensais qu’ils allaient me dire qu’ils ne pouvaient m’aider qu’avec le côté santé, mais je ne savais pas vers qui d’autre me tourner », dit Sandra.

À sa grande surprise, elle a reçu un rapport détaillé, de la part du spécialiste lui ayant été attitré, en quelques jours. Celui-ci contenait des projections financières basées sur sa situation familiale actuelle, en plus de divers scénarios advenant le déménagement de son père. Armée de ces informations, la famille a pu rapidement prendre des décisions. Le père de Sandra a choisi d’emménager dans une plus petite maison tout en sachant que ses investissements et sa pension lui permettraient de garder un certain niveau de vie et qu’il ne deviendrait pas un fardeau pour ses enfants.

Un pas à la fois

Sandra est consciente qu’elle n’a repoussé son rôle d’aidante naturelle que de quelques années. « Éventuellement, nous allons probablement prendre soin de lui physiquement », dit-elle, « mais le fait de savoir qu’il est autonome financièrement et serein émotionnellement devrait nous aider à gérer cette nouvelle réalité le moment venu ».

Dans le monde d’aujourd’hui, on n’a plus forcément un village afin de nous aider à prendre soin de nos aînés. Mais outillée d’informations et de conseils d’un tiers, votre famille pourrait bien devenir son propre village.

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https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/89-652-x/2013001/tbl/tbl01-fra.htm

https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/75-006-x/2013001/article/11858-fra.htm

http://www.cbc.ca/news/business/caring-parents-costs-1.4101277 (en anglais)

http://www.carp.ca/2016/08/10/caregiving-by-the-numbers/ (en anglais)

https://www.huffingtonpost.ca/charles-benayon-/caregivers-self-care_b_16969132.html (en anglais)

http://www.ccsd.ca/francais/statistiques/demographie/index.htm

http://www.macleans.ca/news/canada/what-the-census-tells-us-about-canadas-aging-population/ (en anglais)

http://www.cbc.ca/news/politics/2016-census-age-gender-1.4095360 (en anglais)

https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/11-402-x/2010000/chap/pop/pop02-fra.htm